SAUVER LES CHIROPTÈRES
Menaces et mesures de gestion
Les menaces sont principalement d’ordre anthropique. En effet, l’habitat des chiroptères peut être perturbé à cause des randonneurs ou des spéléologues par exemple, bouleversant ainsi les périodes de transit, de reproduction et de gestation. De plus, toutes les formes de détérioration sur les milieux, que ce soit les pollutions ou les aménagements diverses, ont des répercussions délétères. D’ailleurs, certaines espèces ont de moins en moins de proies. En effet, les insectes sont vulnérables aussi bien à la pollution de l’eau qu’à l’utilisation de produits chimiques (engrais, pesticides…). Et, comme le système proie-prédateur forme une chaîne alimentaire, l’intoxication est globale. D’une manière plus générale, les gîtes d’hibernation et de reproduction sont également impactés par les activités anthropiques lors des aménagements pour des visites touristiques dans des grottes par exemple ou encore lors de l’arasement de haies, l’assèchement des zones humides ou la fermeture des cavités.
Pour atténuer l’impact anthropique qui pèse sur les populations de chiroptères, plusieurs mesures de gestion sont établies ou envisagées. D’une part, la protection directe des gîtes de mise bas par l’intermédiaire de dispositifs et d’aménagements spécifiques avec par exemple, l’installation de grilles autour de ces zones. Ces mesures visent à restaurer la tranquillité des sites où sont présentes les 3 chauves-souris mais cela pose problème pour d’autres espèces qui cohabitent. D’autre part, des mesures de recherche sont mises en œuvre dans le but d’améliorer la gestion environnementale, telles que le radiopistage, le marquage d’individus, l’élaboration de tests coprologiques et l’analyse génétique des populations. Enfin, le développement des connaissances sur les chiroptères ainsi que la sensibilisation au grand public sont aussi des issues possibles pour la conservation de ces trois espèces.
Les menaces
Les mesures de gestion
Photo Laurent Petter)